Le vrai/faux de la couture : 6 idées reçues détricotées
Je ne sais pas vous, mais personnellement, j’ai du mal à avouer mon intérêt pour la couture autour de moi. Il faut dire que cette activité se traîne un paquet de clichés et même si ça tend à changer, il va falloir encore du temps pour que ça change dans toutes les têtes. Pour ce que j’ai pu constater, il suffit de montrer à quelqu’un quelques réalisations sympas pour qu’il change vite de point de vue ! En attendant, voici ma pierre à l’édifice, voire ma bouteille à la mer, lancée dans l’immensité du web…
La couture, c’est économique.
VRAI et FAUX… Ça a été ma première désillusion de couturière débutante. Déjà, il faut la machine ; à la limite, on peut s’en sortir pour pas trop cher en occase, et puis c’est un investissement. Mais le reste, c’est franchement pas donné je trouve. Le plus gros budget, c’est le tissu : il y en a à tous les prix, mais on s’en sort quand même bien souvent autour de 15€ le mètre en restant très raisonnable. Pour du tissu plus tendance et de designer, ça frise très vite les 20, 25€ et plus si affinités. Sachant qu’on achète souvent 1m50 ou 2m voire plus, pour se faire une robe par exemple, le coût de revient monte vite. Côté mercerie, ça n’est guère mieux : j’ai renoncé à faire les comptes exacts, trop déprimant, mais mine de rien, en ajoutant une fermeture éclair, du biais par-ci, une bobine de fil de bonne qualité par là, notre vêtement fini nous coûtera au final la même chose, voire plus, qu’un vêtement de marque. Alors pourquoi « Vrai ET Faux » ? Parce qu’il y a les bons plans. On peut dégoter des tissus magnifiques pour rien du tout, parfois 2 voire 1€ le mètre, sur les marchés ou en déstockage. Et là, le gain est réel et indiscutable. Mais la tentation des jolis tissus est très forte et il est souvent difficile d’y résister. D’autant que pour profiter de ces bonnes affaires, il faut souvent jouer des coudes… et c’est la loterie quant à ce qu’on trouve. Réparer ou customiser ses vêtements, ça c’est économique. Encore faut-il que le vêtement de base soit d’assez bonne qualité pour justifier l’investissement en temps. Rarement le cas en ce qui me concerne. 🙁
La couture, c’est facile.
FAUX, et pourtant, comme j’aimerais pouvoir dire « vrai »… Certes, ce n’est pas de la physique nucléaire, mais la couture fait appel à de nombreuses connaissances et compétences qui ne viennent pas toutes seules. Savoir lire un patron, l’ajuster, le coudre, ça ne s’invente pas. C’est en faisant que l’on acquiert des savoir-faire qui rendront nos réalisations plus abouties et mieux finies. Avant ça, il faut souvent se contenter d’un résultat moyen ou se cantonner à des réalisations très simples… Mais lorsqu’on débute, on a souvent envie tout de suite de faire du beau, et c’est bien normal non ?
La référence, c’est Singer !
FAUX. Oh là là, qu’est-ce que j’ai pu l’entendre celle-là ! Cette marque dispose d’une notoriété tellement énorme qu’elle n’a pas besoin de faire de pub ! Si à une époque chaque maîtresse de maison avait « sa » Singer, et il en reste de magnifiques versions anciennes, désormais, on trouve surtout Singer en entrée de gamme, notamment beaucoup en supermarchés et en VPC, sur Internet… Fabriquées à bas coût, ce sont des machines toutes simples et désormais, la crème s’appelle Bernina, Pfaff, Elna,… etc.
Pour coudre, il faut de la patience.
VRAI. Beaucoup de mes amies m’avouent être tentées par la couture, mais ne pas en avoir la patience. Et là-dessus, je n’ai pas grand-chose à leur dire, car oui, comme toute activité de précision, il faut pouvoir rester attentif longtemps en se concentrant sur ce que l’on fait. Toute erreur ou approximation a un impact sur le résultat fini. D’un autre côté, rien de pire que de laisser une erreur « par flemme » et d’y penser ensuite lorsqu’on la porte, persuadée que tout le monde ne voit que ça. Il faut aussi accepter de passer du temps à faire une toile, puis refaire la version finale après ajustements. Et aussi de passer des heures sur un vêtement qui au final, ne nous plaira ou ne nous ira peut-être pas. A l’ère de la consommation immédiate, ça peut paraître maso de faire de la couture quand on y pense, non ? Pourtant, le plaisir du « c’est moi qui l’ai fait », du contact des tissus et du choix illimité de modèles est tellement fort qu’il finit par nous faire oublier tout ça.
Pas besoin de savoir coudre à la main quand on a une machine.
FAUX. J’avais horreur de ça, et j’ai fini par m’y faire en voyant le résultat. Certaines disent que ça détend, mais ça demande du doigté, de la régularité et surtout, c’est long et fastidieux. Malheureusement, il n’y a pas d’autre choix que de savoir au moins un peu coudre à la main, tout simplement parce que la machine a ses limites et qu’elle ne peut pas aller partout. Alors oui, la machine nous facilite grandement la vie et nous économise des heures de travail, mais gardez vos aiguilles main, ça peut servir…
Le meilleur pour la fin : tu aimes coudre, ça tombe bien j’ai des ourlets à faire !
Avouez que celle-là on vous l’a faite aussi, hein ? En général, ça part vraiment d’une bonne intention. Il faut vraiment ne pas faire de couture pour s’imaginer faire plaisir à quelqu’un en lui proposant ses ourlets. Diriez-vous à quelqu’un qui adore les voitures « ça tombe bien, j’ai un plein d’essence à faire » ? Bref, vous l’aurez compris, il n’y a aucun intérêt créatif à faire des ourlets. Heureusement, avec une machine c’est rarement très long…
J’adore ton article !! Tellement vrai. J’aurai juste une remarque par rapport au prix des tissus. C’est sur qu’on ne s’en sort pas forcément pour moins cher que dans le commerce mais on a des vêtements de meilleure qualité donc il y a quand même un gain 🙂 aaaaaaah les ourlets !!! J’ai horreur de ça ! Dans le même genre il y a aussi : tu pourrait me changer une fermeture éclair ? (Pensant que c’est super simple alors que quand le vêtement est déjà fini, juste changer la fermeture qu’est ce que c’est ****) !
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